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2020
Mozart (1756-1791) Concertos no.22 et 24. C Richard-Hamelin. Les Violons du Roy, Jonathan Cohen par Charles Richard-Hamelin, Les Violons du Roy et Jonathan Cohen
Étiquette: Analekta
No de catalogue: AN 2 9147
Ma contribution à cette production incroyable
Réalisateur, Ingénieur son et Mixage
Récompenses
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Projet

Concerto pour piano n° 22 en mi bémol majeur, K. 482

C’est vers la fin de l’année 1785, soit au milieu de la période de dix ans où il habite Vienne, que Mozart compose son Concerto pour piano, K. 482 – c’est également dans cette ville qu’a lieu la première, le 23 décembre de la même année. Son caractère digne et gracieux, son lyrisme et ses chaleureuses couleurs orchestrales lui ont valu le surnom de « reine » des concertos pour piano de Mozart.

La longue introduction orchestrale ne contient pas moins de sept idées mélodiques de nature et de caractère différents. Cette profusion met en évidence l’une des plus remarquables contributions de Mozart au genre du concerto, c’est-à-dire le développement de deux thèmes de base en groupes thématiques. L’intense mouvement lent mêle la forme du rondo à celle de la variation. La section des vents – présente à un degré sans précédent dans tout le concerto – y est mise en valeur dans un septuor entendu en solo. Quant à l’effervescent Rondo final qui évoque la chasse, il dégage le même esprit pétillant que Le nozze di Figaro, composé la même année.

Concerto pour piano n° 24 en do mineur, K. 491

Seulement deux des vingt-trois concertos pour piano de Mozart sont écrits dans une tonalité mineure. Cette rareté donne à penser que l’utilisation du mode mineur avait pour le musicien une signification particulière. En effet, le Concerto n° 24 s’avère une œuvre extrêmement ténébreuse, puissante et tragique, comportant de nombreux indices de tension affective. À l’image de la célèbre Symphonie en sol mineur, on estime que ce concerto est l’un des plus importants précurseurs du romantisme musical du 19e siècle. Avec sa ferveur émotionnelle non dissimulée et sa description des plus sombres aspects de l’existence, il regorge d’élans passionnés, de saisissants contrastes, de chromatisme et de richesses orchestrales. Sa première exécution, avec Mozart au clavier, eut lieu à Vienne à la fin du mois de mars ou au début d’avril 1786. On ne sait quel accueil a reçu le concerto, mais on peut imaginer qu’il a pu être aussi déroutant pour le public d’alors que certaines œuvres contemporaines pour celui d’aujourd’hui.

Le concerto — un « défi titanesque » selon les termes d’Hermann Abert — débute par un thème fiévreux et inquiétant, énoncé en douceur par les cordes graves. Le ton est donné pour le reste de l’œuvre où règne, à l’exception de quelques rayons lumineux, un climat pessimiste. Le Larghetto constitue une véritable oasis de sérénité et de triste éloquence au milieu du tumulte environnant, tandis que l’Allegretto final, sous forme de thème et variations, nous ramène dans l’univers des âmes tourmentées. Il faudra attendre la Symphonie « Eroica » de Beethoven, près de vingt ans plus tard, pour retrouver un thème et variations d’une allure aussi grave et d’une écriture symphonique aussi complexe.

Ouverture de l’opéra Le nozze di Figaro

La première de l’opéra Le nozze di Figaro a lieu au Burgtheater de Vienne le 1er mai 1786. L’accueil est toutefois mitigé et c’est plutôt à Prague que cette comédie de mœurs prend son véritable envol. Mozart y assiste à une représentation moins d’un an après la création viennoise. Il affirme avoir éprouvé le plus vif plaisir en voyant les spectateurs s’enthousiasmer pour son Figaro : « On ne parle que de Figaro, on ne joue, chante ou siffle que Figaro, aucun opéra n’attire autant d’auditeurs que Figaro. » Cette œuvre exceptionnelle, pleine de joie et de vérité, s’ouvre sur quatre minutes d’éblouissement, de charme irrésistible et de perfection formelle.

© Robert Markow

 

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