Strauss: Ein Heldenleben; Mahler: Rückert-Lieder Review by James Manheim
The Strauss and Mahler works on this 2024 release are both relatively often recorded, and listeners may have been surprised to see the album show up on classical best-seller lists in the spring of that year. There is the consideration that Rafael Payare and his abundant Afro are landing on many lists of acts to watch, and he shows signs of jelling with the Orchestre Symphonique de Montréal in the Richard Strauss autobiographical tone poem Ein Heldenleben. Hear the superb solo work from violinist Andrew Wan in the third movement, representing Strauss' wife, Pauline de Ahna, but the big news here, and what is probably drawing buyers, is the other work on the album, Mahler's Rückert-Lieder, which receive a revelatory performance from soprano Sonya Yoncheva. It is a distinctly different flavor from the usual Wagnerian sound, adding operatic emotionalism to Um Mitternacht and the gorgeous finale, Ich bin der Welt abhanden gekommen. Yoncheva was an inspired choice, whether by Payare or someone else, and the album is worth time and money for her alone. The PentaTone label adds nicely transparent sound from the Maison Symphonique de Montréal to the mix.
April 2024
An enthusiastic podium presence, Payare gets results that are by no means ‘flash’. He takes nearly 47 minutes to negotiate a score which Carlos Kleiber and the composer himself get through in under 40. The argument flows nicely if not always with galvanic force.
Richard Strauss’s critics – baiting 1898 tone poem Ein Heldenleben, so exquisite one minute, so overwrought the next, receives a middling performance by the Montreal Orchestra under Payare. There is an epic sweep to their playing in Des Helden Weltflucht und Vollendung and the orchestra leader Andrew Wan is superb in the passages for solo violin. But their account lacks a certain effervesance, although the recording balance is spot on. The Bulgarian operatic soprano Yoncheva’s reading of Mahler’s Ruckert-Lieder is a similarly mixed bag – haunting in Um Mitternacht and Ich bin der Welt abhanden Gekommen, perhaps a little too light in tone elsewhere. Much to enjoy though.
C’est à la Cinquième salle de la Place des Arts que Nadia Labrie lançait son projet Flûte passion : Claude Bolling-Suite pour flûte et trio piano jazz.
La présentation de la soirée fut prise en charge par Jeannot Painchaud, fondateur du cirque et des productions Eloize, qui exprimait toute sa fierté d’avoir collaboré au projet, à cette soirée de lancement, et surtout d’être l’heureux époux de la talentueuse interprète. Avec cet album, Nadia Labrie en est à sa première gravure sur l’étiquette Atma Classique.
Elle compte sept albums qui précèdent ce tout récent Bolling, tous parus sous l’étiquette Analekta, dont les trois plus récents, aussi sous l’intitulé de Flûte Passion dont, Flûte Passion: Schubert (2018), Flûte Passion: Bach (2020), et Flûte Passion: Mozart (2021). Labrie cumule de nombreuses nominations et plusieurs prix, dont une 2e place aux finales nationales du Concours de Musique du Canada (1995), le Félix album Instrumental au Gala de l’ADISQ pour Similia Nota del Sol (2004), et deux distinctions dignes de mention : Médaille Gouverneur Général du Canada (1998) et Relève Citoyenne − Lieutenant Gouverneur Général Québec (2005).
Flûte passion : Claude Bolling-Suite pour flûte et trio piano jazz
Sur l’album Labrie s’entoure d’un trio d’excellents musiciens: Jonathan Turgeon au piano, Dominic Girard à la contrebasse et Bernard Riche à la batterie. Lors de cette soirée de lancement, ces deux derniers étaient à leurs partitions, Turgeon était remplacé par John Roney. Chaque pièce a été interprétée dans l’ordre de l’album − qui est exactement le même que l’album de Rampal, Claude Bolling, composé en 1973, enregistré et imprimé sur vinyle en 1975.
La suite dans sa forme de microsillon : face A: Baroque and Blue – 5:18 (5:51) Sentimentale – 7:45 (8:41) Javanaise – 5:15 (5:09). face B : Fugace – 3:50 (3:50) Irlandaise – 2:59 (3:25) Versatile – 5:07 (5:47) Véloce – 3:40 (4:01). Les temps entre parenthèse sont ceux des arrangements de Nadia Labrie. De l’album vinyle au CD de Bolling, les temps diffèrent aussi de quelques secondes.
Nadia Labrie
On peut voir par les temps, très fidèles aux partitions, que Labrie y a mis toute son expérience, son talent ainsi que sa touche personnelle sans toutefois enlever de l’originalité aux travaux initiaux. Quels travaux elle a accomplis et ce n’est pas terminé. Elle nous parle non seulement de l’enregistrement et de cette représentation en concert de La Suite #1, qui est déjà un évènement en soi, mais aussi de la progression de son projet « Hommage à Claude Bolling », qui comptera 3 albums pour la fin de 2025.
Elle le fait en nous offrant en rappel une Espiègle parfaitement exécutée, première pièce de La Suite #2 sorti en 1987. Quel sera le troisième ? Picnic Suite for Flute, Guitar and Jazz Piano Trio: III ? Et qui se mesurera aux partitions de Claude Bolling au piano et à celles d’Alexandre Lagoya à la guitare ? Ce qui est certain c’est que Labrie n’a pas chômé depuis la sortie de Flûte Passion: Mozart (2021) et qu’elle n’est pas prête de le faire. C’est une artiste qui nous réserve encore bien d’autres passions à suivre.
* Rappelons que Bolling – Suite for Flute and Jazz Piano Trio s’est positionné disque platine, États-Unis et Canada, au Billboard des 40 albums les plus vendus pendant 530 semaines de 1976 à 1986. À cette époque, nombreuses publicités et même des bulletins de nouvelles à Télé Métropole étaient accompagnés des thèmes de cette Suite # 1.
* La parution d’été 2018 de La Scena Musicale, mettait en vedette, sous la plume de Justin Bernard, cette interprète canadienne de premier plan.
Avril / Mai 2024
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La flûtiste québécoise Nadia Labrie est célèbre pour ses enregistrements classiques d’œuvres de Schubert, Bach et Mozart. Son dernier projet, Flûte passion : Claude Bolling – Suite pour flûte et trio piano jazz, célèbre l’œuvre du compositeur français, décédé en 2020 à l’âge de 90 ans. Labrie affirme que la musique de Bolling a enrichi son art. Elle lui rendra hommage dans un concert à la Place des Arts le 2 mai.
Labrie s’est produite en tant que soliste avec divers orchestres, notamment l’Orchestre symphonique de Québec et l’Orchestre symphonique de l’Estuaire. Sa série classique Flûte passion (2018-2021) a été créée à la suite d’une série de circonstances difficiles – le dernier album a été terminé pendant la pandémie de coronavirus. « J’avais besoin d’une lumière dans ma vie », se souvient-elle. Il suffit d’entendre le nom « Mozart » pour sourire. Le projet Bolling est cependant différent. « Je pense que je voulais simplement explorer quelque chose de nouveau. »
Elle a découvert l’œuvre de Bolling par l’intermédiaire de l’oncle de son mari, fan de son célèbre Baroque And Blue. La pièce est le premier des sept mouvements de la Suite for Flute and Jazz Piano Trio, une composition de Bolling de 1973 qui fusionne le classique et le jazz et qui est écrite pour piano, batterie, contrebasse et flûte. Le flûtiste français Jean-Pierre Rampal a enregistré l’œuvre en 1975 (ce qui lui a valu une nomination aux Grammy) et la suite de Bolling Suite for Flute and Jazz Piano Trio No. 2 en 1986.
Pour Labrie, les enregistrements de Rampal ont été un tremplin. « Lorsque j’écoutais, je me disais : “Oh, mon Dieu, il est tellement bon !” C’est un phrasé absolument parfait, avec beaucoup de caractère et de sentiment. Mais à un moment donné, j’ai commencé à entendre comment moi, je voulais jouer cette musique. »
Le processus d’apprentissage de l’œuvre de Bolling a fortement contrasté avec la formation classique de Labrie. « J’ai joué le répertoire classique toute ma vie, il était donc déjà dans mes doigts, mais avec Bolling, c’était comme si je me demandais ce que je pouvais en faire. Je voulais qu’il ait ma propre sensibilité. »
Son approche individualiste a été renforcée par les musiciens qui ont participé au projet – Jonathan Turgeon au piano, Dominic Girard à la contrebasse et Bernard Riche à la batterie – qui ont interprété la musique de Bolling avec Labrie lors d’une série de concerts l’an dernier. Ils se joindront à elle à la Place des Arts en mai. « Au début, je pensais que je n’y arriverais pas, dit-elle, mais je me suis lancée, et c’est tellement agréable de jouer cette musique ! »
Truth in Our Time: Philip Glass - Symphony No. 13 Review by James Manheim
The title of this live release by Canada's National Arts Centre Orchestra is an ambitious one, and online listeners may wonder about the thread connecting the very diverse works on the program. However, physical album buyers will get the scoop. The album's motivations are dual. One is pretty vague; the album seeks to embody the value of truth in an age of disinformation. The second is quite specific; the release pays tribute to the late Canadian broadcast journalist Peter Jennings. The items on the program work for one of these, if not both. The National Arts Centre commissioned the Symphony No. 13 from Philip Glass, who professed an admiration for Jennings, and it is a compact, punchy example of Glass' late style. Under the "truth" rubric comes the Symphony No. 9 in E flat major, Op. 70, of Shostakovich, and the revised version of the Violin Concerto of Erich Wolfgang Korngold, both dating from the end of World War II and obviously having nothing to do with Jennings but embodying the idea of composers' following their own inner dictates (speaking their "truths," as contemporary parlance has it). Both works receive strong performances; the light, neoclassic quality of the Shostakovich, which ticked Stalin off considerably, is caught nicely by conductor Alexander Shelley, and violinist James Ehnes contributes appropriate sentiment in the Korngold concerto. There is also a camera-themed overture by Canadian composer Nicole Lyzée and a nifty bilingual spoken-word item by the singer-songwriter YAO. Certainly of interest not only to Canadian listeners but to those from the south who fondly remember Peter Jennings.
Critique Ottawa citizen
https://ottawacitizen.com/entertainment/local-arts/truth-in-our-time-nac-orchestra-shares-values-music-on-vibrant-new-recording
Globe and mail interview
NAC Orchestra’s Alexander Shelley discusses new album and tribute to Canadian journalist Peter Jennings
https://www.theglobeandmail.com/arts/music/article-nac-orchestras-alexander-shelley-discusses-new-album-and-tribute-to-a/
Ludwing Van
INTERVIEW | Alexander Shelley Talks About Truth in Our Time — NACO’s Latest Release
Chamber Works by Robert Müller-Hartmann Review by James Manheim
This release by the ARC Ensemble appeared in the Chandos label's Music in Exile series in 2023. This isn't exactly appropriate, for all the music here by the German Jewish composer Robert Müller-Hartmann was composed before 1938 when the composer fled Germany for England. Although he had had a good deal of success in Germany during the Weimar Republic and even stuck it out for a while there teaching in Jewish schools, he was never treated well in England (although Ralph Vaughan Williams appreciated his talent) and was even interned for a time. The excellent notes by ARC Ensemble artistic director Simon Wynberg tell the whole sorry tale, but the key point here is that he was totally forgotten, and all the works here are world premieres. They are well worth rediscovery. The opening Violin Sonata, Op. 5, is an early work from 1923 dedicated to Artur Schnabel. Hear the melodic lilt in the first movement, suggesting Viennese popular music, although Müller-Hartmann was from Hamburg. Perhaps the strongest work is the spare, four-movement Sonata for two violins, Op. 32, which one might easily take for Hindemith if asked to guess. The String Quartet No. 2, Op. 38, is an emotionally rich, rather intense work. Nothing at all is dull or academic here, and the varied forces all benefit from obviously well-prepared performances by members of the ARC Ensemble. Clear sound from Toronto's Koerner Hall is another plus on a recording by a composer who survived the horrors of the age.
Reviews
“…No avant-garde adventurer, Müller-Hartmann looked back to Viennese late-Romanticism for inspiration… Particularly charming is Müller-Hartmann’s Sonata, Op.32 for two violins, four genial, sprightly dance-like movements…”
Michael Schulman – thewholenote.com – 11 February 2024
“…This collection provides us with a portrait of a highly professional and competent composer. The music is superbly well written and adapted to the forces required. There are many passages of considerable expressivity and moments of pathos… The performances on this disc are beyond reproach…”
William Hedley – Musicwebinternational.com – 31 January 2024
“…These first recordings are no less well prepared, scrupulously engineered and sympathetically played than previous volumes in the series…”
Peter Quantrill – Gramophone magazine – January 2024
Performance **** Recording ****
“… the strongest and most absorbing music comes in the melodically appealing Sonata for Two Violins and particularly in the emotionally probing Second String Quartet. As always, the ARC Ensemble’s committed performances make the best possible case for re-evaluating this neglected composer.”
Erik Levi – BBC Music magazine – January 2024
“…The ARC Ensemble seem to get to the heart of these pieces and present them in sympathetic performances in a good acoustic… An interesting rediscovery reflective of traditional elements in inter-war Germany …”
Jonathan Woolf – Musicweb-international.com – 20 November 2023
SCHERZO
"A una encendida versión del trío de Clara se unen sus brillantes preludios y fugas en versión de Stewart Shelley. Gabriela Montero, además de interpretar su encendida lectura del concierto de Clara, despliega sus inevitables improvisaciones."
CBC
"Space Time Continuo performs with the abandon of folk musicians sitting around your living room, and the fun is infectious."