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2021
Chopin : 24 Préludes - Andante Spianato & Grande Polonaise Brillante par Charles Richard-Hamelin
Étiquette: Analekta
No de catalogue: AN 2 9148
Ma contribution à cette production incroyable
Réalisateur, Ingénieur son, Mixage et Ingénieur au master
Récompenses
Gagnant
Gagnant
Nomination
Nomination
Projet

Charles Richard-Hamelin poursuit son exploration de l’œuvre de Frédéric Chopin avec ce disque consacré aux Préludes, op. 28, et à l’Andante spianato et Grande polonaise brillante, op. 22. 

C’est à Varsovie en 1830, peu avant de quitter définitivement son pays natal, que Chopin esquisse la Grande polonaise brillante; l’Andante spianato sera écrit quelques années plus tard, en 1834. Contemplatif, aplani (comme son titre l’indique), cet andante offre un vif contraste avec la Grande polonaise brillante qu’il précède, laquelle est probablement le dernier exemple du style brillant qui caractérise l’œuvre de jeunesse de Chopin. Le diptyque est créé le 26 avril 1835 au Conservatoire de Paris. Chopin, au piano, est alors accompagné d’un orchestre dirigé par le fondateur de la Société des concerts du conservatoire, François Antoine Habeneck. Puisque l’orchestre joue un rôle de second plan dans cette œuvre, elle est, le plus souvent interprétée au piano seul. C’est cette version, dans laquelle le pianiste prend en charge les interventions orchestrales, qui est présentée sur cet enregistrement.

 

Probablement commencés en 1837, les Préludes, op. 28, furent achevés lors du séjour de Frédéric Chopin et de George Sand à Majorque, durant l’hiver 1838-1839. Installés à Palma en novembre, le couple et les enfants de l’écrivaine se trouvent d’abord enchantés, comme en témoigne Chopin dans une lettre à Julian Fontana : « Il y a du soleil toute la journée. La nuit, on entend les guitares et les chants des heures entières…je me sens meilleur ». L’émerveillement est cependant de courte durée : la méfiance des habitants, le pianino Pleyel commandé qui tarde à arriver et la rudesse du climat ont bientôt raison de leur enthousiasme et de la santé de Chopin. À la mi-décembre, les médecins constatant une tuberculose, Chopin, Sand et ses enfants sont expulsés de leur villa. Ils trouvent refuge à la Chartreuse de Valldemosa : « La cellule, écrit Chopin à Fontana, a la forme d’un vaste cercueil; une énorme voûte empoussiérée, une petite baie en forme de fenêtre ayant vue sur des orangers, des palmiers et des cyprès… silence… on peut crier… encore silence. » 

Les Préludes, op. 28, rompent avec la longue tradition du prélude pour clavier, qui remonte à l’Allemagne du XVe siècle. Bien qu’ils n’introduisent ni fugue, ni exercice, leur nombre de vingt-quatre, soit un par tonalité, et leur caractère improvisé expliquent peut-être le choix de l’intitulé de l’op. 28, dont Franz Liszt avait bien cerné le caractère novateur : « ce sont des préludes poétiques […], qui bercent l’âme en des songes dorés, et l’élèvent jusqu’aux régions idéales. Admirables par leur diversité, le travail et le savoir qui s’y trouvent ne sont appréciables qu’à un scrupuleux examen. Tout y semble de premier jet, d’élan, de soudaine venue. Ils ont la libre et grande allure qui caractérisent les œuvres du génie. » Ce recueil constitue un microcosme de l’œuvre de Chopin, dans lequel on peut reconnaître plusieurs caractéristiques ou genres musicaux privilégiés par le compositeur.

© Florence Brassard

 

Source: analekta.com

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